mardi 13 mars 2018


Chronique : Les royaumes éphémères tome 1

Article original sur le blog de devolivre


Hey salut les ptits loups!
Je reviens aujourd’hui vous partager mon avis concernant le tome 1 de la saga les Royaumes éphémères écrit par Geoffrey Claustriaux que j’ai eu la chance de rencontrer au festival Trolls et Légendes organisé à Mons (Belgique) l’année dernière. J’ai mis pas mal de temps à me lancer dans ce livre mais c’est chose faite et je n’ai pas le moindre regret!

Résumé

David Mellow était un garçon tout à fait normal jusqu’à ce qu’il trouve la mort dans un accident de voiture. Il avait dix-sept ans.
Paradoxalement, son décès sera pour lui le début d’une nouvelle vie. En effet, au lieu d’atterrir au Royaume des Morts, le jeune homme se retrouve propulsé dans une dimension parallèle, nommée par ses habitants les Royaumes Éphémères.
Cet univers régi par la magie va s’avérer plein de surprises, car quiconque y pénètre se voit doté de capacités surnaturelles ainsi que d’une certaine forme d’immortalité…
David fait rapidement la connaissance de Balin, un mage nomade qui voyage accompagné de Milia, une jeune femme au tempérament volcanique. Ceux-ci lui apprennent que le pays est en proie à une guerre civile impliquant les trois plus grandes castes du royaume.

Mon avis

En refermant ce livre, je ne me suis posée qu’une seule question : pourquoi personne ne m’a jamais parlé de ce livre avant?
Si vous avez aimé Harry Potter et son univers je pense pouvoir affirmer que vous aimerez aussi ce bouquin. On y retrouve tous les éléments clefs qui, pour moi, font la richesse d’un bon roman de Fantasy. Le monde est complet, surprenant et bien pensé. J’ai particulièrement aimé découvrir les animaux qui peuplent les Royaumes Ephémères, découvrir tous les lieux, les paysages mais aussi toutes les nouveautés qu’apporte ce monde par rapport au notre.
Pour ce qui est des personnages, j’ai beaucoup aimé découvrir David et Milia ainsi que les autres. On s’y attache très facilement bien qu’au début j’ai été un peu septique sur le fait que David puisse si vite oublier sa famille dans l’autre monde. Mais après une centaine de pages, l’auteur nous emporte avec lui dans les péripéties des héros et arrive donc à nous faire oublier ce « détail » des vies passées. Je dois dire que j’ai plutôt apprécié l’absence d’histoire d’amour dans ce premier tome, ce qui m’a vraiment permis de me concentrer sur la découverte de la magie et des personnages.
Et puis notons tout de même que la couverture est absolument canon et qu’elle a été réalisée par l’auteur lui même!
A noter tout de même que cette saga livresque fait six tomes. J’espère donc que Geoffrey Claustriaux réussira aussi brillamment la suite de l’histoire!

En résumé

coup de coeur
Ce livre fut une merveilleuse découverte et un véritable coup de coeur. Les personnages sont attachants et sonnent vrais dans leurs paroles et dans leurs actes. L’univers est surprenant et vraiment bien détaillé. L’histoire se lit vite et j’ai adoré découvrir ce tome 1. J’achèterai très certainement le tome 2 lors du salon du livre organisé à Charleroi, si l’auteur est présent!

jeudi 8 mars 2018

Les Royaumes éphémères, tome 1 : L’Odyssée du Jeune Fauve, les prémisses d’un cycle ambitieux et surprenant
(Article original à lire sur le blog littéraire évasionimaginaire)
Image associée

Résumé :

David Mellow était un garçon tout à fait normal jusqu’à ce qu’il trouve la mort dans un accident de voiture. Il avait dix-sept ans. 
Paradoxalement, son décès sera pour lui le début d’une nouvelle vie. En effet, au lieu d’atterrir au Royaume des Morts, le jeune homme se retrouve propulsé dans une dimension parallèle, nommée par ses habitants les Royaumes Éphémères.
Cet univers régi par la magie va s’avérer plein de surprises, car quiconque y pénètre se voit doté de capacités surnaturelles ainsi que d’une certaine forme d’immortalité…

Auteur, personnalité montante dans le milieu de la littérature belge

Geoffrey Claustriaux est un auteur belge né en 1985. Passionné de littérature et de cinéma, il voue une grande admiration aux auteurs H.P. Lovecraft et Stephen King. 
Il est actif depuis plusieurs années dans le domaine des critiques cinématographiques et plus particulièrement dans le cinéma de genre (Horreur, Fantastique, Science-fiction et Fantasy). 
Ayant réalisé l’interview du bonhomme il y a peu, je ne m’étalerai pas plus en description. Sachez juste que le gaillard prend de l’ampleur dans le plat pays, que l’une de ses nouvelles a eu le privilège de participer, parmi les dix finalistes, au prestigieux concours de la Plume de Cristal et fut élu il y a peu par la télévision nationale « Espoir belge de l’Épouvante », excusez du peu.

Acquisition du livre, merci Trolls&Légendes

J’avais déjà rencontré l’auteur à la MIA (la quoi ? la Made in Asia, quoi tu ne connais pas ? Bah go sur internet fieu !) de façon fortuite et, suite à un curieux concours de circonstances que j’évoquerai lors de la rédaction de l’interview, j’ai commencé à discuter avec lui via Facebook (God bless the social network ❤……What ?). Peu après, nous nous sommes rencontré à Trolls&Légendes à Mons il y a au moins, fiou je ne sais même plus, peut-être trois ans ? Bref. C’est alors que j’ai acquis mon premier livre dédicacé de Geoffrey Claustriaux. Moment important car il s’agissait de ma première visite dans un festival fantastique de cette importance et l’auteur devint par la suite un ami, donc forcément, l’évasion avait déjà bel et bien débutée.
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Nous étions jeunes et beaux. Remarquez ce joli costume de Peter Pan (ou Robin des Bois, c’est selon) que porte notre ami Geoffrey Claustriaux. Depuis, il a gagné en assurance et en goûts vestimentaires, moi j’ai gagné en barbe et en rondeurs ^^

Titre, couverture et quatrième de couverture, une réédition réussie

Bon, il est intéressant de préciser que le livre a été retravaillé et réédité. Cette phrase aura son importance dans la critique. Soulignons également que les couvertures des livres de l’auteur sont entièrement réalisées par lui-même, ajoutant encore un peu plus de légitimité et de mérite dans la reconnaissance de ses ouvrages. Après, il y a matière à discussion (y est là tsé le critique littéraire !).
Dans les deux versions (aussi bien chez Mon Petit Éditeur que chez Livr’S Éditions), nous pouvons observer des animaux (des loups en dualité chez sur la première, un lion sur la deuxième). Pour l’œil avisé, la claque visuelle vient clairement sur la deuxième couverture, garantie d’une attraction du public vers son ouvrage. Après lecture, l’on peut comprendre l’idée générale de la première édition, par contre je me pose toujours la question de pourquoi un lion sur la couverture mis à part le côté esthétique de la bête mettant en valeur le produit/l’objet. Bon, je suis tatillon je l’admet, mais le lecteur espérant trouver un lion dans le livre risque d’être déçu (sauf s’il est présent dans la réédition ou s’il a, un moment ou un autre, un impact dans l’un des autres tomes).
Concernant le titre, pas de soucis, l’on aura tôt fait de comprendre pourquoi le surnom de « Jeune Fauve » et le résumé en quatrième de couverture est clair quoique les différentes informations peuvent peut-être instiller de l’anxiété dans le chef des personnes peu expérimentées dans cet univers. Mais en soi, rien d’insurmontable.
Les Royaumes éphémères, tome 1 : L'Odyssée du Jeune Fauve par ClaustriauxLes Royaumes Éphémères Tome 1 : L’Ascension du Jeune Fauve par Claustriaux

Mes impressions, une lecture profondément divertissante

Je suis un vilain lecteur. J’ai entamé la lecture de ce livre genre quatre ans après son achat. Pourquoi ? Une appréhension quant au fait de lire et de critiquer l’oeuvre d’un ami ? Peut-être. À l’époque je n’avais que peu d’expérience dans les domaines de l’imaginaire et j’ai sans doute préféré attendre d’en avoir un peu plus sous la pédale pour acquérir un œil plus aguerrit sur la chose. Et après lecture, je regrette de ne pas avoir franchi le pas avant ! Car, avec ou sans expérience de la Fantasy, ce livre est très bon et plaira aux initiés comme aux profanes.
Dans le fond, l’histoire n’est pas ultra originale. Un jeune garçon décède dans un accident et, au lieu de finir au Paradis (ou en Enfer ou simplement chez les morts), il se retrouve dans un Monde magique. Le héros devra découvrir son environnement, rencontrera quelqu’un qui lui offrira son enseignement, aura un rival, quête initiatique et tout le tralala habituel. Les bons vieux procédés pour les histoires de Fantasy Young Adult. Et Dieu seul sait à quel point je ne suis pas pour les lectures de ce genre-là (même si j’avoue avoir l’un ou l’autre plaisir coupable pour des lectures bien ciblées).
Mais le tour de force de l’auteur dans ce cas-ci, fut de proposer un Monde travaillé, soigné, un système de magie simple et cohérent, des hiérarchies et des lois immuables qui régissent cet étrange univers, une intrigue basée autour d’une guerre et d’une prophétie (oui, je sais, c’est cliché mais la prophétie n’arrive qu’à la fin et ne spoil en rien le récit), le tout imbibé par les inspirations de l’écrivain comme les mangas par exemple. Après lecture, je me suis clairement cru dans une salade mixte entre Harry Potter (oui, il y a des mages et des bestioles qui ne feraient pas tâche dans les Animaux Fantastiques), Alice au Pays des Merveilles, un peu de Full Metal Alchimist et peut-être même du Naruto (ou peut-être pas, mais c’est mon ressenti), et j’en passe et des meilleures. La créativité est géniale, les scènes de combat sont très réussies et l’auteur ne nous laisse pas en plan en nous expliquant, pas à pas, à travers les différents intervenants comment le tout fonctionne.
Ensuite, le livre plaira aux plus jeunes comme aux adultes. Même si l’histoire s’inscrit dans un genre plus destiné pour les moins de vingt ans, certaines phases du livre ont un côté très mature, parfois cruel, et l’on se surprend à vivre et ressentir avec force les émotions des personnages à travers leurs aventures et leurs difficultés.

Les personnages, David, un héros qui suscite l’empathie

L’on suivra donc les aventures de David Mellow, tragiquement décédé dans un accident. Somme toute un bon personnage principal de dix-sept ans dans lequel l’on peut facilement s’identifier. L’auteur lui donne une personnalité assez neutre pour que le lecteur puisse se transposer en lui au fil de ses aventures, de ses réussites et de ses échecs. Son évolution est très intéressante, car malgré de gros efforts pour progresser plus vite que le commun des mages peuplant les Royaumes Éphémères, David échoue, il réussit plus vite que certains, met du temps à réussir d’autres sorts plus simples, rien ne lui est acquis et il doit se battre pour s’imposer. Durant la bataille finale, j’ai trouvé sa soudaine maturité vraiment forte, en accord avec tout ce qu’il avait traversé avant. Après, il reste un ado avec ses bévues, ses envies de toujours aller plus vite que la musique et autres petits défauts. Mais la mort d’un être proche et des révélations sur son rôle à venir vont le transformer. Les amitiés qu’il développe avec Matthew, puis avec Garvin le jeune Fulvus, sont très différentes et intéressantes à découvrir au fil des pages, mettant forcément le lecteur en position de comparaison, preuve que chaque personne que nous croisons peut nous apporter quelque chose et nous faire évoluer à sa manière, avec ses qualités et ses défauts.
Matthew, le rival et ami d’entraînement de David, est un peu l’Emo de la bande (cheveux sombres, yeux sombres, caractère sombre, fin vous voyez le genre quoi). Son évolution est peut-être la plus intéressante car il devient personnage principal avec David suite à un événement majeur, et sa psychologie est rudement bien travaillée. Il fait partie d’une caste qui fut éradiquée par les Shreid(caste des mages-assassins), les Magentist, des mages pouvant contrôler l’esprit des animaux et des gens.
Balin, un garçon de 13 ans qui vie dans ce Monde depuis plus de mille ans, est cool et possède des pouvoirs très puissants, tout comme Milia sa protégée avec une propension à faire flamber tout ce qui l’entour, mais je regrette un manque de profondeur psychologique sur ces deux-là, surtout sur Milia qui porte le statut de fille farouche à l’extérieur mais tendre à l’intérieur, parfois un peu trop classique en littérature (que cela soit en Fantasy ou ailleurs). Garvin me plaît bien, à voir son évolution dans la suite, mais on peut peut-être lui reprocher d’être trop lisse, trop bon, sans défaut.
L’on attend le tome 2 avec impatience pour en apprendre plus sur les deux forces ennemies que sont Imy-Out, chef millénaire des Néphilims, et Médrawt, chef incontesté des Aceriis (caste de mages utilisant la technologie pour améliorer leurs compétences magiques).
Mention spécial au petit Gnome de Magma nommé Nagmi, petite bête vraiment attachante de par sa maladresse et de son courage. Un véritable Héros qu’il ne faut surtout pas sous-estimer.
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Ce que j’ai aimé

Tout d’abord, la couverture (et surtout celle de Livr’S Éditions). Des couleurs vives et chaleureuses pour appâter l’œil du touriste égaré telle la sirène sur son rocher appelant le marin malheureux qui…. Ahem…. Bref, le travail est remarquable et lorsque vous détenez les six tomes, vous pouvez les aligner pour découvrir une magnifique mosaïque. Cette même version a été retravaillée et largement dégraissée de toutes ses éventuelles longueurs, coquilles et répétitions pour un rendu beaucoup plus fluide et avec une bonne centaine de pages en moins par rapport à la version de Mon Petit Éditeur.
L’écriture de l’auteur. Efficace, simple, sans fioriture. Elle a la particularité de nous entraîner à travers les yeux de David, et de Matthew par la suite, avec justesse et nappée d’émotions. Comme cité plus haut, la plume sait nous transporter et nous mettre à la place du héros, nous permet de nous identifier à lui malgré son jeune âge.
Toujours dans l’écriture, les scènes sont particulièrement bien détaillées, surtout les scènes de combat où l’auteur excelle. Le combat final me renvoyait à cette époque où je regardais les mangas à la télé, où chaque adversaire se surpassait à chaque fois pour mettre à terre l’autre sur plusieurs épisodes, découvrant des ressources improbables. C’est imagé et détaillé pour une immersion complète de l’action.
Geoffrey nous accompagne, encore une fois à travers les yeux de David, dans un univers très différent du nôtre (le Monde des vivants est ici nommé le Monde des Réceptacles et lorsque l’on meurt dans les Royaumes Éphémères, notre âme retourne dans le Monde des vivants). L’on apprend l’existence de différents stades de magie (D, C, B, A et S), différentes castes (Les Bullomages, les Fulvus, les Shreid,…), une faune impressionnante (les Gnomes de Magma comme Nagmi, les loups d’écailles, les Méta-Tortues, les Flotticores,…), des potions (comme le Mimétisme Métallique, impressionnant), des villes et j’en passe et des bonnes idées pour enrichir cet univers.
Je pense que, pour une raison inconnue, on ne s’attend pas à une telle qualité pour un premier tome, avec une telle créativité et un divertissement de tous les instants. Même si le fond reste classique, la forme donnée par l’auteur nous plonge dans une aventure assez unique qui, malgré ses ressemblances avec d’éventuelles autres œuvres, n’a pas à rougir face à la concurrence française et anglo-saxonne.
La fin du livre propose son lot de surprises et de questionnements pour la suite. On a hâte de se procurer la suite pour continuer cette fabuleuse aventure !

Ce que j’aurai aimé, ce qui m’a dérangé

Pour le coup, j’ai lu la première édition du livre (de chez Mon Petit Éditeur). Heureusement, il y a une version corrigée. Car cette parution est truffée de fautes, de répétitions et d’oublis de mot. J’ai été inspiré d’attendre si longtemps avant de le chroniquer car j’aurai vraiment eu du mal à l’époque à donner un avis sur cette première version. Mais l’auteur a commis une erreur de jeunesse et je ne doute pas que la nouvelle édition est largement supérieure à celle que j’ai pu lire aujourd’hui. La première édition notait également en bas de couverture –> Science-fiction. La deuxième édition note en bas de couverture –> Fantastique. L’auteur annonce un livre Fantasy. Les personnages principaux ont tous vingt ans ou moins –> Young Adult. Faudra un jour tirer cela au clair mais ce livre n’entre clairement pas dans le rayon Science-Fiction (merci la réédition !), mais je chipote.
Sinon, pas de points négatifs majeurs.
On regrettera peut-être que Balin et Milia (et Garvin dans une moindre mesure) ne soient pas plus approfondit psychologiquement. Balin est souvent absent malgré un rôle très important et Milia est une réplique trop clichée de la dure au cœur tendre. Quant à Garvin, il est très (trop ?) lisse, trop juste dans sa psychologie. À voir comment ils évolueront au fil des tomes.
On peut éventuellement citer le manque total d’affection et de souvenirs de David vis-à-vis de ses parents une fois mort. Alors oui, il pense parfois à sa copine qu’il a laissée dans le Monde des Réceptacles et cherche à retrouver son frère Adam, décédé quelques années plus tôt, dans les Royaumes Éphémères, mais tout de même. Pas une mention de ses géniteurs lorsqu’il fait allusion à sa vie d’avant. Pareil pour Garvin lorsque son village se fait raser par les Shreid, il ne pense même pas à les retrouver. Bizarre. Ceci a peut-être été corrigé dans la deuxième édition (ou peut-être ai-je loupé un paragraphe, ce qui n’est pas impossible).
Certains soulignerons peut-être que c’est encore une fois un jeune sans expérience qui va venir à bout de dangers beaucoup plus gros que lui et vaincre des ennemis que même les plus expérimentés ont du mal à éliminer. Bon, si on est pas fan du genre, cela peut peut-être gêner. Si l’on est amateur de Young Adult, on peut se dire que la sauce a déjà été servie de la même manière dans d’autres plats. Mais à priori, vous vous immergerez sans soucis et prendrez plaisir à lire.  Laissez-vous aller et appréciez l’évasion proposée par l’auteur.
Je suis généralement assez sévère, même pour les livres que j’aime. Mais pour le coup, mis à part ces deux-trois éléments qui n’entravent en rien une lecture agréable, je n’ai vraiment pas grand chose à redire.

Conclusion

Du Harry Potter like tombé dans le jardin d’Alice au Pays des Merveilles avec des influences asiatiques (Mangaaaaaaa…..Hum) sur fond de quête initiatique Young Adult. Avec ces ingrédients sur le papier, l’on peut imaginer que cela a un goût de déjà vu ou bien que Tim Burton s’est proposé pour un nouveau tournage tordu après un voyage imbibé de saké au pays du Soleil Levant. Rien de tout ceci. Oui, le fond est peut-être relativement classique, mais la plume et la créativité de l’auteur nous emmènent dans une évasion où l’imaginaire est Roi, où la guerre entre Nephilims (mages purs) et Aceriis (mages aux pouvoirs développés par des implants cybernétiques) fait rage dans les Royaumes Éphémères (lieu où les âmes des morts renaissent pour y vivre éternellement jusqu’à une nouvelle mort pour redescendre dans le Monde des vivants), où un héros un peu pommé va se retrouver propulsé dans un univers où il ne contrôle rien et fera face à de multiples difficultés. Dans ce chaos, l’amitié et la force de caractère seront des atouts majeurs pour surmonter chaque obstacle.
Il manque peut-être ce petit quelque chose, un « je ne sais quoi » pour que cela soit un vrai coup de cœur, impression sans doute flouée par les fautes de la première version, corrigée dans une superbe réédition de chez Livr’S Éditions que je me procurerai avec grand plaisir. Peu amateur de Young Adult, j’ai été très enthousiaste par la qualité de l’histoire, mais ceux qui en connaissent les codes auront peut-être un goût de déjà vu, mais ils passeront sans aucun doute un très bon moment.
Bref, entrez sans hésiter dans cette aventure surprenante et fabuleuse, divertissante à souhait, façonnée par un auteur de plus en plus reconnu et qui fait partie de cette nouvelle vague d’auteurs belges prometteurs dans les univers de l’imaginaire .

Note

8,5/10

jeudi 1 mars 2018

Cistellaria – Geoffrey Claustriaux, Marius Claes

(Article original à lire sur le blog de Labraun)

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Cistellaria

Geoffrey Claustriaux, Marius Claes

♦ Éditeur : la Confédération Parascolaire ♦

♦ nombre de pages : 74 ♦

♦ genre : fantastique ♦

agréable lecture

les + :
  • récit dynamique, sans temps morts
  • la promotion d’un tout jeune auteur
les – :
  • quelques incohérences temporelles

Résumé :

19 siècles séparent Giulia et Danea. A priori, elles n’ont aucun point commun. Danae vit à Rome, en l’an 53 avant Jesus-Christ. Officiellement fille de sénateur, officieusement actrice. Giulia réside à Bruxelles, en 1994, et ne sait pas trop ce qu’elle veut faire de sa vie. Leurs destins vont se retrouver entremêlés par une pièce de théâtre, Cistellaria, écrite par l’auteur latin Plaute.
Le sort semble s’acharner sur ces deux femmes tandis que le lien entre elle nous est révélé peu à peu…

Avis :

Geoffrey Claustriaux est un auteur belge que j’apprécie beaucoup depuis que j’ai commencé à le suivre il y a quelques années. Vous pouvez retrouver une partie de ses ouvrages chez Livr’s, ou bien consulter son site pour en apprendre un peu plus sur lui. 🙂
J’ai acheté Cistellaria sur le stand de Livr’s éditions à la foire du livre de Bruxelles, avec une dédicace des deux auteurs. 😀
Ce roman court intitulé Cistellaria a vu le jour grâce à un concours de nouvelles dont Geoffrey fut le parrain. Le gagnant, Marius Claes, s’est vu offrir la chance de travailler avec un professionnel sur la rédaction de ce livre court. Un roman à quatre mains, donc. Premier roman pour Marius, et premier à quatre mains pour Geoffrey.
Le résultat est plutôt réussi, puisqu’ils arrivent à nous offrir une histoire qui, si elle est brève, ne manque pas d’intensité. On s’accroche très vite aux deux protagonistes principales, et jusqu’au bout, on se pose des questionsL’alternance des points de vue, classique pour un roman à quatre mains, apporte un rythme à l’histoire et permet de maintenir la tension du lecteur. La manœuvre est d’autant plus agréable que les auteurs brisent le rythme dans les dernières pages (je ne vous dirai pas de quelle manière, bien sûr :p).
Les deux auteurs se sont glissés dans la tête de deux femmes pour ce récit, et abordent des sujets difficiles : le viol, la violence conjugale. Sans s’attarder sur les sujets en question, ils parviennent à nous faire ressentir la détresse et la douleur des victimes. Le récit haletant se termine sur un final brillant et inattendu, qui fait sourire, mais qui fait aussi froid dans le dos.
Seul petit hic : l’aspect temporel. Quelques soucis de dates se sont glissés dans le texte, mais rien qui ne gâche le plaisir de lecture ni ne brouille la compréhension du récit.
En conclusion, j’ai vraiment apprécié cette lecture brève mais intense. J’ai fait une chouette rencontre avec la plume de Marius Claes et j’espère avoir l’occasion de retomber sur ses écrits à l’avenir !