mardi 21 août 2018

Critique des Royaumes éphémères T3, Geoffrey Claustriaux

(Article original à lire sur le blog Dévolivre)

Salut les ptites loutres!
Je reviens aujourd’hui pour vous parler du tome 3 des Royaumes Ephémères, écrit par Geoffrey Claustriaux et publié chez Livr’s éditions. Si vous ne connaissez pas cette saga coup de coeur, je vous conseille vivement d’aller regarder la chronique du tome 1 pour en savoir plus.

Résumé

Matthew a basculé dans les ténèbres. Pour étancher sa soif de vengeance, il a éliminé les Shreid, responsables du massacre des siens, avant de rejoindre la caste des Nephilims. De leur côté, David, Milia et Garvin ont suivi les dernières recommandations de Balin et sont allés à la rencontre de l’étrange Mathayus pour qu’il les aide à développer leurs capacités le plus rapidement possible. En effet, les Royaumes Éphémères sont sur le point de connaître de grands bouleversements. Le Pentacle d’Hypérion, un objet ancien d’une puissance incommensurable, s’apprête à refaire surface. Ses morceaux éparpillés aux quatre coins des Royaumes Éphémères attisent la convoitise de nombreux mages, dont Matthew. Afin de le contrer, David et ses amis n’ont pas d’autre choix que de se rendre au Pays des Océans afin de récupérer le fragment du Pentacle qui s’y trouve…

Prix

16 euros

Mon avis

On retrouve dans ce tome 3 les protagonistes des tomes précédents, David, Garvin et Milia. Et au fils des romans, mon attachement pour eux grandit… J’aime leurs caractères très différents et la tournure que prennent leurs amitiés les uns pour les autres.
Et puis j’adore retrouver l’univers que Geoffrey Claustriaux construit ici. C’est sans aucun doute un des monde que je préfère dans toutes mes lectures. La magie y est toujours omniprésente et aussi charmante. Les créatures fantastiques sont surprenantes et j’aime en découvrir toujours plus. C’est pour moi le point fort de ce récit. Les trois héros vivent des aventures palpitantes pleines de rebondissements. J’avoue avoir été surprise plusieurs fois de la tournure que prenaient les événements. J’ai donc dévoré ce nouveau tome en quelques jours à peine.

En bref

coup de coeur
Ce roman suit les deux précédents dans mon cœur et se place dans la catégories de coups de cœur. Geoffrey Claustriaux nous offre un monde imaginaire bien construit et plein de merveilles tels que ses animaux fantastiques. J’ai hâte de connaitre la suite de cette saga.
N’hésitez pas à me dire si cette saga vous tente et si la connaissiez déjà.
Je vous embrasse!

jeudi 2 août 2018

Interview Auteur (3) — Geoffrey Claustriaux

(Article original à lire sur le blog Evasionimaginaire)
Troisième interview d’écrivain du Blog ! Joie ! Celle-ci est…spéciale. Elle concerne le premier auteur avec qui j’avais pris contact pour des conseils d’écriture il y a de cela…quoi…4 ans ? J’ai nommé l’ami Geoffrey Claustriaux, auteur dont j’avais chroniqué le 1er tome de sa saga Fantasy il y a plusieurs semaines déjà (à relire ICI). Depuis, nous sommes restés en contact et Geoffrey m’a fait l’honneur d’être le troisième auteur interviewé sur Évasion Imaginaire. Le Blog l’en remercie généreusement et espère un jour remettre ça 😉 Comme vous le remarquerez, on continue notre petit tour des auteurs belges, du local, de l’artisanal.
Contexte de l’interview : Au salon du livre de Bruxelles. Oui, l’interview date un peu mais cela avait été prévu comme tel. Et comme avec Manon Elisabeth d’Ombremont qui fut interviewé le même jour, pas de frites pour respecter le thème. Damn it ! Mais malgré tout, nous avons réussi à prendre des bières pour nous rincer le gosier entre deux questions. Thème à moitié respecté finalement. Demi-Check ! Le plus drôle dans cette histoire, c’est qu’il s’agissait de l’auteur que je connaissais le mieux, et j’ai réussi à stresser bêtement juste avant de démarrer les questions. Pourquoi ? Aucune idée. Il y avait également beaucoup de stress lors de l’interview avec l’ami Frédéric Livyns mais il s’agissait de la toute première, un dépucelage bloguesque improbable alors qu’ici ce n’était pas le cas. Étrange, n’est-il pas ? Soit. Mais après les questions et les aléas du direct (Geoffrey fut appelé à la rescousse sur son stand car des fans hystériques s’arrachaient sa saga comme des morts de faim), le moment le plus chouette fut sans aucun doute l’après interview. Malgré que nous nous soyons souvent vus lors de différents salons, nous n’avions jamais pris le temps de nous asseoir et de discuter de nos vies respectives (hors littérature). Il n’avait pas beaucoup de temps de pause et l’avait entièrement consacré à mes questions et à ce petit instant de détente devant une nouvelle bière. J’avais beaucoup apprécié et fut sincèrement touché. Je le remercie à nouveau et espère que ce genre de moment pourra se renouveler à l’avenir ^^
Trêve de sentimentalisme et passons à ce qui nous préoccupe directement –> Les questions ! Bonne lecture 😉


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Boire une bière dans un verre à vin, une expérience…disons…improbable. Déjà qu’il n’y avait pas de frites…

  • Peux-tu te présenter brièvement, pour les lecteurs qui ne te connaîtraient pas, et dans quel genre littéraire t’inscris-tu ? 
Je m’appelle Geoffrey Claustriaux. Je suis un auteur de La Louvière de 32 ans. J’ai écrit pour l’instant une dizaine de romans. Il y a un petit peu de tout, de l’Heroic Fantasy, du Policier, de la SF Post-Apo., du Fantastique et bientôt de l’Horreur, de l’Horreur et encore de l’Horreur (Rires). C’est en projet en tout cas, je souhaite me tourner vers quelque chose de plus adulte, de plus gore. 
  • Pourquoi avoir débuté l’écriture et avoir choisi ces genres littéraires en particulier ?
J’ai commencé par le Post-Apo. et l’Heroic Fantasy car ce sont des genres plus libres. Je pense que lorsque l’on commence à écrire, il est plus compliqué de limiter son imagination et ce sont des genres qui permettent tout en fait. Et justement, en réaction à cela, j’ai eu besoin d’écrire quelque chose de plus cadré et voilà comment j’ai commencé à écrire mon roman Policier qui, de fait, comme il s’inscrivait dans un univers réaliste, était beaucoup plus cadré, limité, en termes de géographie, de possibilités physiques, donc voilà. J’ai démarré par les deux genres pré-cités pour avoir une liberté totale.
  • Y a-t-il un genre littéraire très différent de tes univers que tu n’oseras jamais écrire ?
Ah…Je pense que l’érotique n’est pas du tout fait pour moi (Rires). C’est pas du tout ma tasse de thé et parce que je pense que je serai très mauvais pour décrire ce genre de scènes sans tomber dans le gnangnan soit tomber dans le trash, le porno, je ne sais quoi. Je pense que j’aurai du mal à trouver l’équilibre, en tout cas dans ce type d’histoire. 
  • Donc jamais de scènes érotiques dans tes histoires ? 
Non, je n’ai aucune scène érotique. Déjà pratiquement aucune histoire d’amour, et lorsqu’il y en a, elles sont suggérées ou elles tournent mal (Rires). Car pour moi, c’est plus facile d’écrire une relation qui tourne mal que d’écrire une relation qui va bien. Dans les romans d’Horreur, il n’y aura toujours pas d’histoires d’amour, ou alors des histoires d’amour contrarié (Rires)
  • Qu’est-ce qui t’a poussé à vouloir éditer tes écrits ?
Pour moi, il y avait quand même une certaine recherche de reconnaissance. Être édité veut dire, pour moi, que mes écrits ont suscité suffisamment d’intérêt chez quelqu’un pour qu’il ait envie de s’investir lui-même et son argent dedans donc oui, il s’agissait vraiment d’une forme de reconnaissance. D’arriver à se faire publier était un accomplissement.
  • Quelques petits « trucs » pour les jeunes auteurs en herbe pour éviter certains pièges de l’édition ?
Alors déjà, la base c’est qu’il ne faut jamais payer pour se faire publier. Donc si quelqu’un vous demande par exemple 1000€ pour relecture, publication,…ne restez pas, courez, fuyez pauvres fous comme dirait Gandalf (Rires). Et au-delà de ça, bien choisir sa maison d’éditions, les cibler. Quand vous écrivez de l’Heroic Fantasy, évitez d’envoyer votre roman à une ME qui fait principalement dans le Romantisme. Donc filtrez les ME avec un catalogue qui convient au style du roman qui a été écrit. 

« Si je peux participer à donner goût à la lecture ou à faire en sorte que cela aille mieux dans le quotidien de certaines personnes, c’est génial et c’est émouvant. »


  • Quels étaient les œuvres ou les auteurs t’ayant le plus inspiré et pourquoi ?
Comme je dis toujours, Stephen King, Lovecraft,… Pour ce qui est du Policier il y a Mo Hayder parce que j’adore la façon dont elle écrit. Je ne suis pas toujours très fan de ses histoires qui contiennent pas mal de facilités ou des coïncidences trop évidentes, mais la façon dont elle l’écrit je trouve ça génial. 
  • Tu parles de King et Lovecraft comme sources d’inspiration mais tu n’as pas commencé l’écriture par ces genres-là. 
Étonnamment non, c’est vrai. J’ai été très influencé, c’est eux qui m’ont donné l’envie d’écrire, mais c’est vrai que je ne sais pas vraiment pourquoi je n’ai pas commencé par quelque chose de similaire. En fait avant de commencer dans l’Heroic Fantasy, les premières nouvelles que j’avais écrites étaient plutôt du genre Fantastique. Donc, quelque part, j’ai démarré par quelque chose d’assez semblable, mais pour le roman, en effet, je ne sais pas pourquoi. Mais c’est vrai que dans les trois recueils de nouvelles que j’ai sorties jusqu’à maintenant, il y a plusieurs textes que j’avais écrits quand j’étais jeune, ado, et c’était dans le style Fantastique/Horreur.
  • Tu écris principalement dans le train mais as-tu un rituel d’écriture et voudrais-tu parfois changer de cadre  ?
Un rituel, non, pas vraiment parce que je n’en n’ai tout simplement pas le temps. Je ne sais pas écrire avec de la musique dans les oreilles, par exemple. Il me faut du calme et dans le train il n’y en a pas vraiment. Donc, non pas de rituel. Par contre, changer de cadre, dans l’idéal ce serait de travailler de chez moi mais ça veut dire soit travailler le weekend (mais travailler le weekend comme tu le sais je ne suis pas souvent chez moi) soit travailler en 4/5ème ou un mi-temps mais je ne peux pas me le permettre. Par contre, l’année passée, en octobre, j’ai eu, grâce à la SCAM (société des auteurs belges), une bourse pour aller une semaine en résidence. Donc là j’ai vraiment été dans une chambre, pas loin de la Bourse à Bruxelles, et j’ai fait mon ermite pendant une semaine, j’ai écrit du matin au soir et j’ai donc énormément avancé. Si je pouvais faire ça plus souvent, ce serait vraiment bien. 
  • Tes frites préférées, tu les manges où (à défaut d’en avoir sous la main) ?
Pour moi c’est au Snack de la Drève, c’est près de chez moi et il vient d’être repris. Les portions sont généreuses ! En général, t’as plus faim quand tu sors de là. 
  • Le moment qui t’as le plus ému dans ta carrière d’auteur ? Le moment le plus embarrassant ?
Le moment qui m’a le plus ému ? Roh... (long moment de réflexion)…C’est pas qu’il y en a eu beaucoup mais rien que par exemple, hier matin, j’ai eu une critique très positive de la part de la RTBF, c’était Gorian Delpature et Michel Dufranne qui disaient que j’étais une personne très sympa, intéressante,… ils avaient carrément écrit que j’étais le « nouvel espoir du Fantastique belge ». Alors quand j’ai vu ça ce matin, je suis arrivé, je faisais des bonds partout et en criant « c’est qui le patron ? » (Rires). C’était fou ! Quand j’ai lu ça ce matin, je ne vais pas dire que j’étais ému aux larmes, mais tu te dis : « Moi ? C’est quoi ce truc de fou ».
Donc il y a eu ce moment, ou encore lorsque mon livre Pentecôte a été critiqué à la RTBF et sélectionné à l’occasion de « La Plume de Cristal ». Un des jurés, Michel Dufranne, également critique à la RTBF, a réalisé une critique très élogieuse de mon roman. Si j’avais un jour imaginé, lorsque j’ai commencé à écrire petitement dans mon coin, qu’on parlerait de moi à la télé dans des termes pareils… c’est très émouvant.
Et puis voilà, il y a des moments comme tout à l’heure. J’ai une fan, l’année passée, qui est en chaise roulante avec des difficultés de langage, qui m’a pris mes deux premiers tomes de la saga des Royaumes Éphémères, et là elle est revenue tout à l’heure en exprimant son enthousiasme. Ou lorsqu’une mère vient et achète mes livres pour les offrir à sa fille autiste et je reçois ensuite un message de sa part comme quoi sa fille a vraiment bien aimé,… C’est fou des trucs comme ça car je peux contribuer au bonheur des personnes. Ce sont toutes des petites histoires personnelles comme ça, il y en a plusieurs, pas des milliers non plus, mais cela arrive régulièrement qu’une mère achète un de mes livres pour son fils qui n’aime pas la lecture et qui une fois lu m’envoie des messages comme quoi il a adoré le livre et qu'il veut la suite, qu'il ne lit jamais autant d’habitude,… C’est génial quoi. Si je peux donner goût à la lecture ou faire en sorte que cela aille mieux dans le quotidien de certaines personnes, c’est génial et c’est émouvant.
Un autre moment c’était avec le gagnant du concours de nouvelles avec qui nous avions écrit (livre intitulé Cistellaria), Marius Claes. Il est venu passer une journée ici pour dédicacer, il a eu des étoiles dans les yeux toute la journée et il est reparti d’ici en disant que c’était une journée qu’il n’oublierait jamais de sa vie,…Tu te dis : « Ouah ! », j’ai pu apporter ça à un jeune. J’aurai jamais cru arriver à ce niveau-là. J’ai hâte de réaliser la prochaine édition du concours d’ailleurs. Lorsque tu sens que tu as apporté quelque chose à quelqu’un c’est super gratifiant.
Pour le moment le plus embarrassant, oh, il y a de temps en temps des petits vents comme ça, tu sais, lorsqu’on te présente en salon et qu’il y a trois personnes et que tu te demandes où tu es tombé. Il n’y a jamais vraiment eu de véritable moment d’embarras, mais plutôt des gros moments de solitude.
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  • Qu’est-ce qui te fascine dans l’univers de la littérature de l’imaginaire, pourquoi est-ce un genre sous-évalué selon toi ?
Ce qui me fascine le plus c’est que l’on peut explorer des thèmes assez durs mais détournés, ou alors on peut alléger les thèmes du fait que c’est Fantastique par exemple, on peut l’enrober de choses plus légères ou en parler de façon métaphoriques et ça c’est super pratique. 
Je pense que le genre est sous-évalué parce que c’est un domaine, un peu comme au cinéma avec les comédies, plus populaire donc, pour parler pompeusement, les élites estiment que c’est justement trop populaire et que de ce fait ce n’est pas de la grande littérature. Je pense que cela participe beaucoup. J’ai un ami qui travaille dans la musique et se passionne pour la composition de morceaux pour la SF et on lui a demandé à plusieurs reprises pourquoi il ne voulait pas composer pour des genres plus sérieux que la SF ? Donc voilà, cela ne touche pas que la littérature. L’élite ne reconnaît même pas ces genres comme de l’art finalement car trop populaire et je trouve cela complètement con, personnellement. C’est comme cela pour le moment mais je pense que les choses changent, doucement, car il y a des choses qui se font pour remettre tous ces genres au goût du jour. Aujourd’hui, personne n’oserait dire que la version cinématographique du Seigneur des Anneaux n’est pas de l’art, de la merde ou un sous-genre. Il faut juste du temps pour changer les choses. 
  • Si je te dis « l’imaginaire est un lieu, l’évasion en est le voyage », qu’en penses-tu ? Cette citation s’inscrirait-elle à travers tes romans ?
Oui, tout à fait ! Je me reconnais et me retrouve totalement dans cette citation. J’écris vraiment pour que les lecteurs s’évadent du quotidien donc oui tout à fait. 
  • Quels sont tes projets littéraires dans les mois qui viennent (pour après le mois de juin/juillet) ?
Actuellement (et je ne les aurais certainement pas fini pour juillet), je suis sur 4 romans différents, à des stades d’évolution différents. Il y a donc un roman d’horreur pur, un thriller policier mais genre très très Dark, un de Dark Fantasy et un roman Fantastique qui m’a été commandé par une maison d’éditions, qui est ici d’ailleurs, le Héron d’Argent. Sinon, j’ai envoyé le 1er tome d’une nouvelle saga Fantasy aux maisons d’éditions donc là j’attends les retours. Il s’agissait de celui que j’avais réalisé sur Wattpad, Pherstone, dont j’avais demandé l’avis aux lecteurs pour le terminer donc celui-ci est fini, envoyé et en attente. Il y a eu pas mal de bons retours sur Wattpad, ce qui a notamment rassemblé une vingtaine de lecteurs très actifs qui m’ont aidé à améliorer le texte, aussi bien sur le fond que sur la forme, donc je pense que cela a donné quelque chose de pas mal. Plusieurs maisons d’éditions m’ont déjà dit qu’elles envoyaient le texte en comité de lecture et donc j’attends les avis dans les mois qui viennent. 
  • Si tu ne devais sauver qu’un seul de tes livres, lequel serait-ce ? Pourquoi ?
Ah ben je pense que je prendrais les Chroniques de l’Après-Monde. Car de toute façon, même si j’en écris un don je serai encore plus fier, il restera vraiment celui qui m’aura permis de me faire connaître. Il m’a emmené à Paris, au Salon du Livre, je n’y aurais jamais cru. En tout cas, c’est celui qui a été le plus diffusé jusqu’à maintenant. Et c’est également celui que je considère, jusqu’à maintenant, comme le plus abouti, peut-être pas au niveau stylistique, mais en tout cas sur le fond. Il restera celui dont je suis le plus fier et celui qui m’aura ouvert les portes du succès, disons-le comme ça, alors que paradoxalement c’est plus le livre Pentecôte qui m’a donné une visibilité critique en Belgique sur ce que je faisais. Mais dans mon coeur il s’agira toujours des Chroniques de l’Après-Monde. 
Quand soudain, on demande à Geoffrey de venir au stand en urgence pour l’achat d’une saga complète. Loin de moi l’envie d’empêcher l’auteur de vendre ses créations, je le laisse s’envoler et attend sagement son retour.
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Aaahh ! De retour de mission, la chemise arrachée et les cheveux décoiffés, nous reprenons l’interview en cours. 
  • Tu effectues beaucoup de salons, quelles sont les principales contraintes ?
Déjà, cela prend beaucoup de temps et d’énergie. Après, ce sont des horaires fixes donc t’es obligé d’être là du matin jusqu’au soir. Quand tu peux négocier avec l’éditrice ou l’éditeur, ça va mais en général ça prend toute la journée, voir tout le weekend. Donc c’est très fatiguant. Quand c’est très loin de Belgique, on dort sur place. Comme à Arras ou à Genève, on dort 4 ou 5 nuits sur place. Il faut prendre des jours de congés lorsque l’on travaille à côté lorsque cela dépasse le cadre du simple weekend.
  • Comment essaies-tu de convaincre une personne d’acheter tes livres en salon et quels arguments utilises-tu ?
J’ai pas vraiment d’arguments en fait. Ce que je fais c’est que j’explique l’histoire, tout simplement, et je cite mes influences. En général, cela fonctionne bien. Notamment pour les Royaumes Éphémères, lorsque je dis au public plus jeune que je suis très influencé Manga pour cette saga, ils se sentent tout de suite beaucoup plus en confiance parce qu’ils voient tout de suite les codes que j’ai pu utiliser ou le style. 
  • Est-ce difficile d’avoir de la visibilité en salon au milieu de tous les autres auteurs et d’accrocher le lecteur potentiel ?
Oui, bien sûr, c’est la principale difficulté. Moi j’ai contourné cela d’une certaine manière en accentuant tout sur les couvertures et cela fonctionne très très bien. J’essaie vraiment que chaque livre ait une couverture qui marque, ou en tout cas qui accroche l’œil directement. C’est pour ça que j’essaie de faire des couvertures assez colorées, assez contrastées et que cela soit le plus joli possible car c’est vraiment le premier contact entre la personne et le livre. Combien ne se sont pas arrêtées lors de la Foire du Livre pour me dire que les couvertures étaient géniales. Donc finalement c’est tout de suite plus attirant. 
  • Les auteurs belges ne sont-ils pas mis en retrait par rapport aux auteurs français ?
Oui et non. Non, parce que je n’ai pas l’impression que l’on soit moins mis en avant que les auteurs français. Et je vais dire oui par la force des choses parce que la plupart des grands auteurs sont des auteurs français, que les grandes maisons d’éditions sont françaises donc il n’y a pas une volonté consciente de nous mettre nous, auteurs belges, sur le côté. Ce sont juste des faits.
  • Quelle est la place de la littérature « Made in Belgium » à l’heure actuelle ?
Je ne sais pas si je peux parler de renouveau parce que je suis assez jeune mais en tout cas il y a une bonne dynamique pour faire beaucoup de salons en Belgique et je vois qu’il y a pas mal d’auteurs belges qui commencent à prendre leur place, qui se font connaître petit à petit, que ce soit moi, ou Emilie Ansciaux, ou Laeticia Reynders ou Yves Laurent (deux auteurs sous un seul nom) qui viennent de sortir le Thriller « Jeux de mains » et qui a eu une ascension fulgurante donc je pense que oui, il y a de l’avenir en Belgique. 

« Si on veut vraiment quelque chose, il faut travailler et faire en sorte de réaliser ce rêve. C’est bien beau de rêver mais c’est encore mieux de se donner les moyens de les concrétiser. »


  • Quel salon préfères-tu et pourquoi ? Lequel tu souhaiterais absolument faire ?
Il y en a deux principalement que je préfère, c’est tout d’abord le Salon du Livre de Bruxelles, c’est LE rendez-vous incontournable en Belgique et parce que, je ne sais pas pourquoi, c’est le salon où mes livres partent le mieux. Et ensuite, à pas grand chose derrière le Salon du Livre, c’est la « Made in Asia », mais ça c’est plus personnel. J’y allais déjà en tant que visiteur lors de la première édition et là je me retrouve de l’autre côté du stand. Quand j’y retourne je me revois toujours en tant que simple visiteur et je trouve ça fou d’être passé de l’autre côté de la barrière. Et en plus c’est le tout premier lieu où on s’est rencontré(Rires) !
Et pour celui que je souhaiterais absolument faire… ben le problème c’est que je les ai pratiquement tous fait. Allez, on va dire la Foire du Livre de Bruxelles mais en étant sur le stand de Bragelonne (Rires).
  • Quel conseil pourrais-tu donner aux jeunes auteurs en herbe qui souhaitent se lancer dans l’aventure de l’écriture et de l’édition ?
Le plus évident est naturellement de persévérer. De toujours continuer parce que des obstacles, ils vont en avoir et pas qu’un peu. Déjà rien que pour terminer un roman c’est beaucoup plus compliqué qu’on ne le croit car débuter un roman c’est facile mais mettre le mot fin c’est déjà autre chose. Après, c’est de devoir gérer toutes les déceptions liées aux lettres de refus des maisons d’éditions. Il faut pas se décourager, à force de persévérance il y en a peut-être une qui dira oui et là c’est parti. Mais il ne faut surtout pas se décourager et persévérer. 
  • Frites belges ou françaises ? Avec ou sans mayo ?
Ah ben frites belges hein ! Je crois qu’il n’y a même pas de comparaison possible (Rires). Moi, je suis plutôt Andalouse mais à choisir, allez, avec mayo. 
  • Ta bière belge préférée ?
Ouh ! Vaste choix, vaste choix ! (Rires)
Allez, j’ai un petit faible pour la Saint-Feuillien Grand Cru quand même. Elle est un peu plus douce que la normale donc s’il fallait vraiment en choisir une ce serait celle-là. 
  • Une spécialité culinaire louviéroise ? 
Louvièroise ? Oh Djeu ti ! Y a-t-il seulement une spécialité culinaire louvièroise (Rires) ? Alors écoute, je n’en sais rien du tout, franchement. Mais en Belgique en tout cas j’aime beaucoup les boulets liégeois. Bon, c’est pas louvièrois mais j’aime beaucoup. 
  • Si tu devais comparer tes œuvres avec un plat gastronomique belge, lequel ce serait ? 
Oulà ! Pas facile ça ! … Une carbonnade à la bière ! Parce que dans la carbonnade il y a beaucoup de choses, avec un petit arrière-goût sucré. Et j’aime bien faire un beau petit emballage, ou un bel enrobage. J’aime que les choses soient goûtues !  
  • Une devise personnelle ?
Ma devise c’est de ne jamais se décourager. C’est un petit peu le conseil que je donne. C’est se donner les moyens pour réaliser ses rêves en fait. Si on veut vraiment quelque chose, il faut travailler et faire en sorte de réaliser ce rêve. C’est bien beau de rêver mais c’est encore mieux de se donner les moyens de les concrétiser. 
  • Où peut-on te trouver prochainement en dédicace (après juin) ? 
Alors il y aura la Japan Expo à Paris en juillet, il y a évidemment Mon’s Livre en fin d’année, le Valjoly’maginaire en octobre et probablement encore l’un ou l’autre salon que j’oublie mais voilà, c’est déjà ça. 
  • Une différence entre le public littéraire belge et français ?
Le public littéraire belge est plus facile à intéresser en fait. Le français, ou en tout cas le français parisien, car les français du nord sont relativement similaires aux belges à ce niveau-là, il faut aller le chercher. Le public belge il vient à toi, il s’intéresse de lui-même tandis que le public français il va juste regarder et il faut arriver, avant même de lui parler du livre, à briser la glace pour pouvoir l’attirer. Donc c’est encore un autre exercice. Moi, personnellement j’ai beaucoup plus de mal à faire ça car je suis de base quelqu’un d’assez timide. Et les français qui viennent en Belgique le disent aussi, les maisons d’éditions françaises disent clairement qu’elles préfèrent venir en Belgique, le public est super sympa, chaleureux, intéressé alors que chez nous il faut aller chercher les gens,… 
  • Un dernier mot pour les lecteurs ?
Eh bien, lisez les autres articles du Blog. Ils sont très bien écrits donc parcourez, parcourez, lisez !


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Un très chouette moment, avec beaucoup de rires, un peu de boisson et une passion : la littérature ! Merci Geoffrey 😉

Si vous avez apprécié cet article (ou pas), n’hésitez pas à commenter. Si vous avez déjà lu des œuvres de l’auteur, partagez vos impressions !
À très bientôt pour une nouvelle interview Imaginafrite !
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(Article original à lire sur le blog Evasionimaginaire)